Martinique
23 janvier 2018, départ de Montpellier via Paris Orly pour Fort de France.
Après 1h15 et 8h30 de vol, nous y sommes .
Le programme était essentiellement prévu repos mais nous connaissant il était impossible de nous contenter de la plage.
En rouge sur la carte, un petit circuit de nos balades, en bleu une journée en bateau.
Notre résidence : l'hôtel Bambou aux Trois îlets où il nous avait été conseillé de réserver une chambre de qualité supérieure. Le conseil a été bon puisque le cadre était agréable et idéalement placé dans l' annexe culture créole de l'hôtel.
Des chambres typiques...
...et une allée à la végétation luxuriante qui nous mène jusqu'à une piscine privée et la plage.
Une vue du restaurant...
L'hôtel se trouve dans l'Anse Mitan
Le carnaval , très prisé aux Antilles, démarre dans quelques jours et les groupes sont déjà fin prêts!
Un autre gros avantage de la situation de l'hôtel, une navette maritime pour Fort de France qui évite les bouchons pour s'y rendre.
...après une halte à l'Anse de l'âne, en 20 minutes nous sommes à Fort de France.
Des rues colorées et animées.
Une statue de Joséphine décapitée. L'explication nous en a été donnée: mécontents qu'elle ait rétabli l'esclavage, ce fût la vengeance des Martiniquais.
La cathédrale de Fort de France.
Etrange... Joseph et Marie de la crèche sont noirs et le petit Jésus blanc ?
L'Hôtel de Ville...
...et la bibliothèque Schoelcher
Pour finir la visite c'est au marché que nous nous rendrons...senteurs et couleurs sont au rendez-vous.
Retour aux Trois îlets par le Fort.
Une de nos premières visite sera pour le musée de La Pagerie.
Situé dans un site magnifique dominant la mer des Caraïbes, le domaine de la Pagerie voit naître en 1763 une petite fille promise à un destin hors du commun: Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie, future Joséphine, impératrice des Français (1763-1814). Joséphine passa ses seize premières années au domaine de La Pagerie, deviendra la première épouse de Napoléon Bonaparte de 1796 à 1809 et reine d’Italie de 1804 à 1809. Cette sucrerie du 18ème siècle, entièrement restaurée abritait une vaste habitation de plus de 500 hectares, anciennement connue sous le nom de «Petite Guinée», on y exploitait jusqu’à trois cents esclaves pour la production de cacao, de coton, café, indigo et de canne à sucre. Le musée a été créé en 1929 par Gabriel Hayot, maire des Trois-Îlets qui devient musée départemental en 1984. Au milieu d’un grand parc se trouvent les ruines des bâtiments fonctionnels de l’habitation, ainsi que le musée, installé dans les anciennes cuisines.
L'habitation Clément.
À la Martinique, le terme d' « Habitation » désigne un domaine agricole avec ses plantations, sa maison et ses bâtiments d'exploitation. Située dans la commune du François, l'Habitation Clément réunit aujourd'hui au cœur des plantations de cannes à sucre, le siège historique des rhums Clément, un magnifique jardin botanique ainsi que la Fondation Clément pour la promotion des arts caribéens, faisant de ce lieu un site culturel et patrimonial majeur de la Martinique.
L'habitation Clément se caractérise par le maintien de l'activité industrielle, c'est-à-dire la culture de la canne à sucre et le vieillissement et la préparation du rhum, au cœur d'un site culturel et patrimonial. Cette double activité, industrielle et culturelle, en fait un peu plus qu'une entreprise ou qu'un lieu muséal.
L'habitation Clément, seule habitation créole ouverte au publique, est devenue en quelques années un site patrimonial majeur de la Martinique et accueille chaque année près de 80 000 visiteurs qui viennent découvrir nos rhums ainsi qu'une part de la culture créole...
François Mitterand et et Aimé Césaire s'y rencontrèrent.
Les Salines. Une plage que l'on nous avait tellement vantée !
Certes de beaux cocotiers la bordent mais la foule gâche en partie le paysage.
Une exception cependant .
Même la langouste n'était pas terrible .
En nous rendant aux jardins de Balata, une halte à celle qui est présentée par les Martiniquais comme la sœur jumelle du Sacré Cœur de Montmartre!!! (à vous de juger ).
Le jardin de Balata.
A une dizaine de kilomètres de Fort de France en Martinique, le Jardin de Balata peuplé de quelque 3000 espèces de plantes tropicales est un passage obligé pour les jardiniers passionnés en escapade sous les tropiques.
Le Jardin de Balata ouvert depuis 1986 en Martinique est devenu au fil des ans l'un des jardins les plus visités des tropiques. Il faut dire que son créateur, Jean-Philippe Thoze, un paysagiste inspiré n'a pas lésiné sur les moyens pour faire de cet endroit un petit paradis. S'étendant sur 3 hectares, ce jardin a été commencé en 1982, il abrite aujourd'hui une collection extraordinaire de plus de 3000 espèces de plantes tropicales.
Une promenade enchanteresse
Conçu comme une oeuvre d'art par son propriétaire, le jardin de Balata se visite au rythme d'une promenade colorée et ombragée à travers un morne embrassant des points de vues enchanteurs sur les Pitons du Carbet ou les Anses d'Arlet et le Cap Salomon.
De grosses averses de pluie accélérèrent et gâchèrent un peu la visite.
Saint-Pierre, le Petit Paris des Antilles
La ville se développe grâce à l’industrie sucrière et au commerce des esclaves. Le port de Saint-Pierre attire alors des navires et marchands du monde entier. Une riche bourgeoisie commerçante prend essor, qui se fait construire des maisons de campagne au dessus de Saint-Pierre, au Morne-Rouge, pour profiter de la fraîcheur le dimanche, et qui modernise la ville en la dotant d’équipements publics et de loisirs n’ayant rien à envier à ses modèles européens. Surnommée le Petit Paris, le Paris des Isles, la Perle des Antilles ou encore la Venise tropicale, la ville est alors le chef-lieu, mais aussi la capitale économique et culturelle de toutes les Antilles.
En 1900, Saint-Pierre, cas unique dans la région, possède un équipement particulièrement moderne : un réseau d’éclairage urbain électrique, un tramway hippomobile, une chambre de commerce, l’un des premiers asiles soignant les aliénés, un jardin botanique, un port particulièrement actif et un théâtre de 800 places construit en 1786 sur le modèle du grand théâtre de Bordeaux. Outre des spectacles divertissants que viennent voir des spectateurs aussi célèbres que Donatien-Marie-Joseph de Rochambeau ou de Ferdinand de Lesseps, ce théâtre sert également de lieu de réunions publiques, mais déficitaire, il est fermé en 1901.
La catastrophe de 1902
Début avril 1902, des fumerolles apparaissent au sommet de la Montagne Pelée, suivies d’une pluie de cendres et des grondements souterrains le 23 avril et d’un grand nuage de roches et de cendres qui s’échappe du sommet le 25 avril. Le 27 avril, jour du premier tour de l’élection législative, une forte odeur de souffre envahit Saint-Pierre. Le 2 mai, la montagne produit de fortes détonations, des tremblements de terre, et un panache noir de fumée s’élève qui masque le soleil.
Bien que les événements soient inquiétants, l’administration souhaite que le second tour de l’élection législative se déroule normalement et les personnalités de la ville se partagent alors en partisans et adversaires de l’évacuation de la ville selon leurs opinions politiques. Les chutes de cendres s’intensifient le 4 mai et les routes vers le nord sont coupées à cause des ravines en crue, ce qui créé un début d’affolement de la population et les premiers départs.
Le 5 mai, les rues de Saint-Pierre sont envahies de serpents fer-de-lance chassés des hauteurs par les cendres brûlantes et dont la morsure mortelle tue 50 personnes et plus de 200 animaux, alors qu’à l’embouchure de la rivière Blanche, l’usine sucrière Guérin est envahie pour les mêmes raisons par des myriades de fourmis et de scolopendres venimeux, avant d’être ensevelie sous plus de 6 m de boue brûlante, faisant 25 victimes.
Au même moment, la mer se retire de 100 m et provoque un tsunami qui envahit le bas de Saint-Pierre. Des dizaines d’habitants ont déjà quitté Saint-Pierre et certaines voix recommandent une évacuation totale de la ville, mais en raison de la proximité du second tour des élections législatives partielles du dimanche 11 mai qu’il est trop compliqué de reporter, aucune mesure d’évacuation n’est mise en place par les autorités et les notables, tels le maire Rodolphe Fouché, le gouverneur Mouttet, le directeur du principal journal Les Colonies Marius Hurard ou le gros usinier Eugène Guérin qui minimisent le danger.
Le jeudi 8 mai, jour de l’Ascension, à 7 h 52, une nuée ardente dévale le volcan vers Saint-Pierre à la vitesse de 670 km/h. Cette masse gazeuse et solide de plus de 1 000° C rase en quelques minutes toute la ville en tuant 26 000 personnes et en détruisant 40 navires dans la rade.
Un prisonnier, Cyparis, protégé par les murs épais de sa cellule, put survivre à la catastrophe. Le cordonnier Léon Compère-Léandre aurait également survécu, protégé, lui aussi, par des murs épais. Une seconde éruption, plus violente que la première, a lieu le 20 mai et finit de dévaster la ville.
Les ruines du théâtre.
La cellule de la prison où survécût l'un des trois rescapés.
Clin d'œil : pas mal l'antenne du conseil régional non ?
Une halte dans une bananeraie , la canne à sucre et les bananes étant les deux grandes industries de l'île.
SAINT JAMES
La distillerie Saint James se trouve au cœur de la ville de Sainte Marie sur la côte nord atlantique. Il s'agit d'une distillerie fumante c'est-à-dire qu'elle est toujours en fonctionnement pendant la période de récolte de la canne soit environ de mi Février à fin Juin. Le domaine est large et comprend, outre l'usine et les vastes champs de canne attenants, un musée du rhum qui occupe les deux étages d'une très belle demeure datant de 1875 . En 1902 alors que la totalité de la ville de Saint Pierre est rasée par l'éruption de la Montagne Pelée, la distillerie, partiellement touchée, échappe à la dévastation et reprend ses activités au bout de quelques mois. Après la faillite du propriétaire les installations furent rachetées puis transférées en 1974 à Sainte Marie.
Un des premiers alambics, il est Charentais.
C'est ici que nous ferons le plein dans la limite acceptée par les valises.
Nous avions prévu un survol en hélicoptère ce ne fût hélas pas possible, nous le remplacerons par une journée en catamaran le long des côtes martiniquaises.
Face au rocher du Diamant, Laurent notre skipper nous attendait.
Même l'intérieur était confortable pour savourer un ti-punch, déjeuner ou simplement nous mettre à l'abri lorsque un "gros grain" croisera notre route.
La bulle ! juste à apprécier les somptueux paysages.
Il était prévu que nous croisions des dauphins, ce ne fût pas le cas , seulement des pélicans ou tortues.
Un arrêt baignade.
Nous avons croisé ce super cinq mâts de croisière, peut être le Club Med ayant appartenu à B. Tapie ?
Il est temps de rentrer mais mieux vaut changer de skipper si nous voulons arriver à bon port !
Merci Laurent pour la balade.
La Guadeloupe est surnommée l'île aux belles eaux et la Martinique l'île aux fleurs, en voici un petit aperçu même si nous y étions un mois trop tôt pour la pleine floraison.
Nous avons bien baladé alors zoukons maintenant...
Un très beau dîner spectacle au restaurant de l'hôtel terminera ce séjour...
...et si vous n'êtes pas rassasiés, encore quelques vidéos.
En conclusion, dix bons jours passés sous les tropiques mais comme l'on ne peut s'empêcher de comparer, nous avons nettement préféré la Guadeloupe,plus variée très certainement mais aussi parce que le contexte n'était pas le même.
AN NOUMENM ! (A la nôtre)
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